Vendre ou trouver un job avec LinkedIn, ...... des foutaises !



Cet article fait suite à l'article paru le 30 décembre 2020 sur LINkedIn à l'adresse suivante : https://www.linkedin.com/pulse/trouver-un-job-laquelle-de-ces-8-strat%C3%A9gies-david-le-doc-lindin/

Ce que je vous propose aujourd'hui, c'est d'utiliser des véritables raccourcis sur LinkedIn. Pour prendre ces "raccourcis", il faut briser le consensus.

Alors, voulez-vous avec moi briser le consensus et contourner le mur des foutaises, ou y foncer tête baissée ?

Stratégie sur LinkedIn

D'habitude, je déteste ce mot de stratégie. Il fait "consultant", je suis tout sauf un consultant. Mais là, pour donner une image simple de votre activité sur LinkedIn, quelles sont les grandes stratégies disponibles ?

  1. ne pas en avoir
  2. miser sur la visibilité, ce qu'on appelle l'Inbound (montrer que je suis compétent et bienveillant, et faire de moi un gibier)
  3. miser sur le personal branding, de l'inbound amélioré (je suis un peu clivant mais humain et faillible, j'utilise le racontage d'histoires/story telling, et faire de moi un gibier).
  4. miser sur des volumes, l'automatisation (je compense ma faible efficacité par la quantité et je deviens chasseur mais bruyant, on me voit venir à 12km)
  5. miser sur le ciblage fin et le qualitatif, faire de l'outbound (devenir chasseur plus ou moins furtif)

L'objet de cet article, c'est que si votre cible (employeur ou client) était rationnelle, et si les réseaux sociaux ne déformaient pas vos messages, bien évidemment le 2 (visibilité) combiné au 4 (automatisation) donneraient des résultats spectaculaires. Comme tous les formateurs et coaches linkedin sont rationnels, ils ont conçu un système parfait à coup d'optimisation de profil ici, de tactique de publication là, pour vendre des formations.

Mais ce système ne garantit pas les résultats. Alors que si vous voulez des résultats garantis (par ex avoir 3 entretiens par jour avec des décideurs si vous cherchez un job, ou 2 RDV par jour de plus si vous êtes commercial), vous pouvez le faire mais en cessant d'adhérer au consensus. C'est à dire en cessant de suivre votre intuition. Car votre intuition est mauvaise conseillère, elle vous renvoie dans le consensus.

C'est pour cela que mon approche est très destabilisante. Parce que c'est difficile à croire ! Vous verrez, chacun de mes 25 foutaises constitue une évidence. Mais mises bout-à-bout, c'est le vertige !

Attention, quand vous prenez un raccourci, cela ne remet pas en cause l'autoroute, cela signifie juste que vous arriverez plus vite à destination. Beaucoup plus vite ! En laissant les autres sur l'autoroute embouteillée du consensus.

Si vous adoptez la stratégie 5 (ciblage fin/chasseur), tout ce que vous savez sur LinkedIn va devenir une accumulation de foutaises. Vous êtes bien accroché ?

Changez de mindset sur LinkedIn ! C'est vous le chasseur, pas le gibier !

Vous voulez des exemples de foutaises consensuelles entretenues par votre intuition ?

  • On vous a dit d'attirer des cibles sur leur profil : ce sont des foutaises !
  • On vous a dit qu'il fallait être "visible" : ce sont des foutaises !
  • On vous a dit qu'il fallait persuader, rassurer, être professionnel : ce sont des foutaises !
  • Qu'il fallait compléter son profil : ce sont des foutaises !

Il y en a 25 comme cela. ....Vous voulez une argumentation structurée sur chacun de ces points car vous êtes un être rationnel et vous ne pouvez vous satisfaire d'affirmation péremptoires ?

La voici, mais avant d'aller plus loin, notez un truc. Vos cibles passent 17 minutes par mois sur LinkedIn. C'est peu ! On n'a pas le temps d'être rationnel avec 30 secondes par jour ! Cessez d'être rationnel, et apprenez à jouer sur leurs émotions !

Donc avant de satisfaire le côté rationnel qui est en vous, je vais la jouer "émotionnel" : "Vous n'en avez pas marre de galérer pour des RDV alors que je vous en garantis 3 par jour dans 8 jours ?" ! Cela suppose que vous changiez de point de vue, que vous arrêtiez de croire au Père Noël et aux foutaises !

Voici ce que pensent mes prospects de LinkedIn

Inbound 0 , outbound 1

Ils attendent que leur cible les trouvent sur LinkedIn, il veulent faire de l'Inbound. Et ils sont toujours déçus du peu de contacts obtenus. Normal ! Ma réponse ? Foutaises ! LinkedIn n’est pas un moteur de recherche et les décideurs ne passent pas leur temps sur LinkedIn. Si vous voulez des missions, des clients, un job, il faudra aller les chercher « avec les dents », c’est le royaume du marketing outbound, du marketing direct. C’est vous qui choisirez et « chasserez » votre cible, pas l’inverse.

Visibilité = futilité = vanity metrics

On leur a dit qu’il faudrait augmenter leur visibilité donc ils publient. Mais les résultats sont difficiles à mesurer, les cibles ne se bousculent pas. Ma réponse. Ce sont des foutaises. Le ratio coût/bénéfice est très défavorable à la publication, car les chiffres d’audience sont artificiellement gonflés d’un facteur 20 à 25, donc il est peu rationnel de publier. On peut perdre du temps plus utilement sur LinkedIn.

Pourquoi vous montrer rationnel, votre client ne l'est pas !

On leur a dit qu’il faut un discours rassurant, structuré, à même d’inspirer confiance et de faire professionnel. Donc il faut organiser son offre, son discours. Ma réponse ? Foutaises ! Oui et non. Oui pour l’offre, non pour un discours rassurant. Car vos cibles sont rationnelles et émotionnelles, mais la confiance ne sollicite que les fonctions émotionnelles du cerveau de votre cible. Si vous êtes un inconnu, votre interlocuteur ne supportera pas d’être démarché (vous ne supportez pas de l'être pour des économies d'énergie, pourquoi votre prospect serait-il différent ?). Il faut donc construire la confiance d’abord (introduction par son meilleur ami), sinon il faut communiquer en mode émotionnel (points de douleur, et ne jamais parler de vous). En la jouant "rationnel", vous ne faites qu'alimenter la "machine à objections" de votre cible qui cherche la petite bête pour interrompre la relation.

Inciter à compléter un profil est irresponsable

On leur a dit de bien compléter leur profil, l’optimiser ! Ma réponse ? Ce sont des foutaises ! Soignez votre photo, rendez votre "head line" confuse et pour le reste, mettre sur son profil le moins d’infos possible, parce que ce n’est pas le client ou le recruteur qui vous trouvera, c’est vous qui allez le choisir comme un « chasseur ». Moins vous lui donnez d’infos, plus vous avez de chance de réussir. S’il vous voit venir a dix kilomètres, il se protègera, si vous le prenez par surprise, vous avez vos chances. Soyez elliptique !

Le scandale des emplois cachés

On a fait croire aux personnes en recherche que les emplois cachés seraient vraiment cachés. Ce sont des foutaises. La conséquence scandaleuse, c'est qu'ils envoient des candidatures spontanées en aveugle donc sans résultat. La vérité, c'est que ces emplois cachés existent, qu'on peut dresser plusieurs listes des emplois cachés par métier/zone géographique (par ex les salariés qui veulent bouger, ou les emplois vacants, ou les offres sous le manteau), et qu'on peut accompagner une personne sans emploi pour lui obtenir des RDV téléphoniques avec des décideurs qui ont un emploi à pourvoir !

Ne dites jamais que vous êtes vendeur ou consultant ou en recherche active !

On leur a dit qu’il fallait une « proposition de valeur » claire. En évitant le « je sais tout faire/couteau suisse ». Et en indiquant sur le profil qui on est. Et afin d'être "trouvé", en précisant qu'on est en recherche active. Ma réponse ? Foutaises, si votre interlocuteur que vous démarchez comprend que vous voulez lui vendre quelque chose, c’est fichu d’avance. Il déteste être démarché. Comme vous ! Le seul point vraiment essentiel, c’est la photo, les yeux, le sourire, la coiffure.... surtout si vous êtes une dame et que ce sont des mâles alpha qui décideront de la mission et du budget ! Je suis désolé de heurter la moitié de mon auditoire avec cette affirmation. Sachez que je n'ai pas les moyens de me priver de 50% de mes clients, mais sachez aussi que le taux de réponse aux invitations et aux messages est multiplié par 1,7 si vous êtes une dame souriante.

Le scandale de la banane verte

On a dit aux chercheurs d'emplois : affichez donc le signe "opentowork" sur votre profil, pour expliquer que vous êtes en recherche. Donc vous trouverez plus facilement un job. Foutaises ! Si vous attendez que les recruteurs vous trouvent, oui, vous avez raison, la banane verte est une option, mais si vous vous transformez en chasseur, c'est comme si vous vous aventuriez en forêt avec des grelots, une grosse caisse et une radio plein tube ! Si vous pensez qu' "on" va vous trouver, gardez la banane ! Si vous pensez que c'est vous qui trouverez, passez en mode furtif !

Le scandale des chasseurs de tête !

Si vous cherchez un job, on vous dit d'attirer dans votre réseau des chasseurs de tête. Ma réponse ? Foutaises, il y a 58.000 professionnels du recrutement en France. La probabilité qu'ils aient un job pour vous maintenant est faible voire nulle. En revanche, certains vont susciter de faux espoirs, vous poser des tas de questions... pour compléter leurs fichiers au cas où. Le pire, c'est qu'ils vous disent "mettez recherche active sur votre profil pour qu'on vous trouve". Alors que s'ils étaient "sérieux" et prenaient la licence linkedin recruiter à 5.000 €, ils sauraient qui est en recherche. Mais comme ils préfèrent ne pas investir et inciter les candidats à plomber leurs candidatures !

La posture du suppliquant !

On leur a dit, "au téléphone, il faut se montrer professionnel, votre interlocuteur n'a pas de temps à perdre, allez droit au but". Foutaises. Faites le test du téléphone. Demandez à un de vos proches de vous écouter passer un appel avec un prospect. Il vous dira deux choses :

  • c'est marrant, tu parles de toi (se présenter, présenter son activité) et ensuite tu interroges ta cible sur son besoin, sur ses problèmes, etc. donc il te voit venir à dix kilomètres.
  • c'est marrant, tu n'as pas ta voix naturelle (deux tons au dessus), tu parles plus vite, de manière plus "enjouée" et à chaque fois que tu dis un truc, tu te justifie en donnant des exemples et en cherchant a devancer une objection que ta cible n'a pas faite !

Vous partez battu d'avance, vous le montrez à votre prospect, vous mettez un genou à terre alors que votre prospect, il veut une personne qui fasse envie, qui lui inspire confiance !

Ne rendez pas service, demandez des services à la pelle !

On leur a dit que mobiliser son réseau pour demander des services nécessite du tact et qu’il ne faut pas se montrer trop « intéressé ». Ma réponse ? Foutaises, ceux qui tiennent ces discours confondent networking physique (où il faut rendre service) et networking virtuel ( il faut demander des tonnes de services). Pourquoi faut-il demander des services ? Parce que vous créez une dette de gratitude envers votre cible, donc il aura "barre sur vous", donc son cerveau fabriquera un shoot de dopamine. Et si vous demandez un second service encore plus "coûteux" à la suite du premier, hop, votre dette augmentera donc hop le shoot de dopamine va augmenter, donc votre cible vous en aimera davantage et aura encore plus envie de vous rendre service ! Mais ce n'est pas l'unique vertu de demander à une même personne des services en cascade. Cela augmente fortement les chances que votre contact accepte de vous rendre un service coûteux pour lui.

Lisez CIALDINI ! Apprenez plutôt les techniques de « pied dans la porte », de « pied dans la bouche », de « porte au nez », etc.. et demandez à votre coach comment il fait pour emprunter la tondeuse d’un voisin maniaque !

Ne parlez JAMAIS de vous. Laissez vos ex-collègues, vos clients le faire !

On leur a dit qu’il fallait une offre structurée, avec une argumentation solide, un pitch adapté à chaque contexte, et qu’il fallait se préparer. Ma réponse ? Foutaises ! Se préparer, oui. Une offre surtout pas. La seule chose efficace à faire, c’est interroger tous vos anciens clients sur vos réalisations probantes : quelle a été votre contribution au projet, à l’équipe, à l’entreprise, puis utiliser ce matériaux pour dire : « mon ancien boss, le pdg d’europcar, disait de moi :....... ». Faites parler les autres, mais ne parlez jamais de vous.

Vous voulez un exemple : si je vous dis :"je vous trouve un job en moins de 3 mois", vous penserez "mon oeil!". Mais si je vous dis : un Directeur d'une grande enseigne, appelons le Pierre, disait : "Je sortais difficilement d'un burn-out de 3 ans, il a suffit de 7 semaines à Antoine, entre les deux confinements, pour me trouver un job mieux payé que mon objectif haut !" [Pierre a un job maintenant !]

Pitchez en ne parlant que de votre interlocuteur, pas de vous !

On leur a parlé du pitch. C’est important. Ma réponse : foutaises, quand on fait du marketing direct, on n’a pas le droit de parler de soi. Construisez votre pitch pour ne parler que de votre interlocuteur. En évitant le spécifique qui est trop compliqué à mettre à jour au cas par cas. Faites un pitch standard qui ne parle jamais de vous. Vous jugez cela impossible ! Et si vous démarriez votre pitch par "les dirigeants de PME qui me font confiance ont ..." !

Je dois d'abord construire mon offre !

Combien de fois un prospect me dit cette ânerie. Je dois faire des vidéos, je dois terminer mon site internet, j'ai lancé un programme e-learning pendant le confinement, il est urgent que je finisse la saison 28 ! Ma réponse : foutaises, procrastination, enfilage de perles. Votre offre, il vous est interdit de la construire. Ce sont vos contrats signés qui vont la construire. cessez de croire aux bobards que c'est votre jus de cervelle qui fait la vente. L'important, c'est le point de douleur que vous réglez, votre offre, c'est "pourquoi votre client achète". Un exemple ? Vous connaissez l'histoire du boulon à 80.000 € ? Ben oui, c'est le boulon qui a permis de réparer la machine qui permettait de faire 100.000 € de marge chaque jour ! Au lieu d'empiler les slides et les vidéos et les constructions intellectuelles, cherchez vos boulons à 80 000 € !

Votre cible n'a pas de besoins, elle n'a que des bobards

On leur a dit qu’ils devaient interroger leur cibles sur leurs besoins après une brève présentation. Ma réponse ? Foutaises, les gens qui vous ont vendu cette idée n’ont jamais fait de marketing direct. Une telle technique ne marche pas car votre cible :

  • se raconte des bobards en permanence (confond les symptômes et les problèmes et cherche une solution externe "pas cher" à un problème de processus)
  • vous raconte des bobards (car il ne veut pas dépenser et il ne vous connait pas).

La solution, provoquez une émotion tellement vive chez votre interlocuteur qu’il vous parlera de son problème. Comment ? En appuyant là où il a mal et en le faisant gémir. Comment savoir là où il a mal ? Facile, il suffit de le tester sur linkedin avec des appâts. Vous ne voyez pas ? Vous connaissez les poupées vaudou ? Hop je pique le genou, hop je pique l'oreille ? Construisez votre poupée vaudou pour tester à distance les points de douleur de vos cibles ! Et quand vous entendez "aïe", dégainez votre téléphone !

Vous détestez la prospection téléphonique, hein ?

En fait, vous détestez faire de la prospection téléphonique, n’est ce pas ? Et cela vous rassure que le digital, linkedin, les publications, vous mettent à l’abris de la prospection téléphonique hein ? Il suffit d’attendre que le prospect vous contacte, c’est bien cela ? Ce sont des foutaises ! Pour être doué en piano, il faut 5000 heures de travail. En guitare, 500 heures. Et en téléphone ? Entre 20 et 30 heures pour devenir vendeur star ! Votre cerveau déteste que vous démarchiez, mais une fois pris le truc, c'est tellement facile ! Combien de RDV avez vous obtenu les deux dernières semaines ? Quel effort êtes vous prêt à faire pour "sortir de votre zone de confort" et apprendre à faire 10 bons RDV par semaine et sans effort ? Et si vous arrêtiez de vous raconter des bobards, et si vous faisiez vos gammes avec 15 heures de prospection téléphoniques et un coach directif. Qu’attendez-vous ?

Cessez de proposer des RDV !

On vous a dit que quand vous aviez une cible avec un besoin qualifié, il fallait lui proposer un Rdv téléphonique ? Ma réponse ? Foutaises, il aura le temps de vous dire non, de pas répondre, de pas voir le message, de vous voir venir à dix kilomètres ou tout bêtement de ne pas se connecter à LinkedIn. La seule solution? Un appel à froid pour le faire parler de son point de douleur. En le prenant avec surprise et avec tact.

Comment contourner le barrage secrétaire !

On vous a dit que pour contourner le barrage secrétaire, c'était tellement difficile qu'on était obligé de passer des heures au téléphone à se prendre des portes dans la figure ! Donc passer des appels serait une activité à externaliser, vous valez beaucoup mieux ! Ma réponse ? Foutaises, si vous appelez le standard, bien sûr vous y serez encore dans six mois. Mais si vous acheter l'accès à une base de donnée pirate des numéros de mobile pour appeler votre cible en lui disant que c'est un de vos amis qui vous a donné son téléphone, pas besoin de croire à ces bobards sur le barrage secrétaire, vous n'aurez plus besoin de déranger les secrétaires !

Prendre le prospect par surprise, lui montrer son problème, jeu, set et match !

On vous a dit qu’un prospect qualifié avec un besoin c’est mieux. Ma réponse ? Foutaises. Ne laissez pas vos prospects choisir leurs besoins tout seuls. 95% de vos cibles ont un problème grave mais ne le savent pas. Et si vous attendez que ceux qui le savent vous contactent, le problème c’est qu’ils en parleront d’abord à leur coiffeur, leur beau frère, à votre concurrent donc que quand vous aurez le prospect en ligne, il saura déjà quelle solution il demande, en général une solution idiote et pas chère à un problème de processus ou de rapports humains mal gérés. Hélas, le mal est fait, vous ne pourrez le faire changer d’avis. La solution choisie ne sera pas forcément la bonne, ni la plus intéressante pour vous.

Mais alors comment faire me direz-vous ? Facile : "chasser" le prospect veut dire apprendre à faire le tri entre les curieux et ceux qui ont un vrai problème. Et faire comprendre au prospect que son problème est très grave. Parce que si vous êtes le premier sur le coup, et si vous mettez votre cible face à ses contradictions et que grâce à vous, il comprend la nature de son problème, il vous confiera la mission dans 70% des cas (d'après une étude de l'association américaine des directeurs marketing).

Quand lui parler de votre solution ?

Vous avez du mal à comprendre comment faire. Tout ceci est très nouveau pour vous, car vous avez des tas de solutions à proposer. Des armoires entières ! Quand faut-il alors lui donner à choisir la bonne solution qui lui convient ? . Ma réponse ? Jamais, vos solutions sont hélas des foutaises. Car vous réfléchissez "solution" alors que votre cible pense "symptômes/problèmes". La seule conduite à tenir, c'est vérifier en quoi le problème du prospect est grave et lui poser ensuite la question magique : "Comment pensez vous résoudre ce problème ?" ou alors "Que faudrait-il faire pour être définitivement débarrassé de ...". Laissez le parler, posez des questions, et ensuite seulement, confirmez que vous savez (ou ne savez pas faire). Il sera temps, une fois le deal signé, de faire de l'upsell (de la vente additionnelle) pour lui fourguer l'usine à gaz que vous aviez prévu de lui vendre ! Mais peut-être renoncerez-vous à vos constructions intellectuelles, pour vous contenter de résoudre définitivement le problème de vos clients.

Ne jamais faire de devis !

On leur a dit : vous prospectez, vous faites une proposition en envoyant un devis, et le client accepte ou pas. Ma réponse ? Foutaises. Vous n’envoyez votre offre que si le prospect accepte de vous passer commande, donc de faire appel à vos services. Ne perdez pas votre temps a faire des devis ! Demandez plutôt a votre prospect a quelles conditions il signera. Demandez lui de s’engager à l’avance si les conditions sont remplies. Et remplissez les conditions dans la proposition. Aussi bête que cela, apprenez à faire jouer votre prospect "à domicile" (sur votre terrain) et pas "à l'extérieur" en lui laissant la possibilité de s'échapper.

Ne jamais détailler votre offre

On leur a dit : dans la proposition, il faut une offre structurée, détaillée, construite qui rassure. Foutaises. A chaque fois que vous donnez un détail, votre interlocuteur cherche la petite bête ou l'objection. Si vous garantissez un résultat mesurable, si vous apportez des témoignages qui servent de référence et si le client est d'accord sur le prix, ne donnez aucun détail. Sinon, vous allez effrayer votre prospect.

Plus le client a mal, plus vous vendrez cher !

On leur a dit de construire une offre avec des tarifs et les mettre sur leur site internet. Et de proposer un prix de journée, ou un barême horaire. Ma réponse. Foutaises. 20% de vos cibles acceptent de payer 4 fois plus cher que la moyenne (premium), et 4% de vos cibles acceptent de payer 16 fois plus cher (high ticket). Et plus le point de douleur fait mal, et plus le client est prêt a payer cher. Donc laissez le choix au prospect de son prix dans une fourchette, et s’il choisit le bas de la fourchette, demandez lui pourquoi ... et challengez-le ! Je ne comprends pas, vous m'avez dit que vous aviez un problème grave, je comprends que ce n'est pas grave du tout !

Automatiser sur LinkedIn = réponse imparfaite à une question idiote

On vous a dit. LinkedIn, c'est génial, on peut automatiser. Foutaises. Si votre process procure des rendements faibles, ce n'est pas en massifiant les volumes que vous en ferez un process efficace. Il vaut mieux mettre au point un process efficace, et ensuite l'automatiser. Le bon process, c'est un lead qualifié tous les 4 leads, et une vente tous les 3 leads qualifiés. Soit 8% de taux de transformation. Pour y parvenir, on commence à 1 ou 2%. Si vous faites moins de 2% de taux de transformation, revoyez votre process.

LinkedIn c'est gratuit, je suis fier de pas payer !

C'est la plus grosse foutaise qui circule. En renonçant à la licence "chercheur d'emploi", autour de 35 €, on se prive de tas de fonctions importantes. Et en renonçant à mettre le double, on se prive de pleins de critères de recherches incroyablement puissant. Si vous cherchez un job ou des clients et que vous n'avez pas étudié de très très près la question, il est temps de le faire. Si vous pensez que vous transformer en "chasseur" plutôt qu'en "gibier" augmente vos chances de trouver, il est difficile de chasser sans licence ! Surtout si la licence vous fait gagner du temps, que vous êtes mieux équipé, que vous voyez plus loin, etc.

La photo, c'est important, il faut faire appel à un professionnel !

C'est la seconde plus grosse foutaise qui circule après la licence gratuite LinkedIn. La photo n'est pas importante, elle est essentielle. Imaginez : vous envoyez 40 invitations par jour, et avec une photo ordinaire, vous obtenez 23% de taux de transformation, et avec une photo extraordinaire 31%. Pour avoir une photo extraordinaire, il faut absolument renoncer au photographe professionnel (je suis prêt à renoncer à des clients potentiels !). Pourquoi ? Parce que c'est un jeu d'acteur, que l'acteur c'est vous, et que pour apprendre le rôle, il faut un bon script et de longs entraînements. Alors que votre photographe, 20 minutes c'est plié. La technique et l'objectif pèse pour 10%. L'éclairage et le fond 15% et le reste, c'est votre jeu d'acteur.

Fond uni clair, éclairage indirect. Cherchez à séduire le/la photographe (signal hormonal de sourire avec les yeux), demandez lui de vous faire rire (sourire de bas de visage), parlez avec les mains (signal hormonal d'énergie vitale), persuadez le photographe de mettre toutes ses économies dans un projet qui vous tient à coeur (éprouvez une émotion forte), regardez l'objectif et acceptez l'idée de vous faire prendre 400 fois en photo. Mais ce n'est pas fini ! Eliminez les photos avec grimaces, et demandez à un membre du sexe opposé de choisir les dix meilleures, vous n'êtes pas bon juge. Ensuite, à vous de choisir la meilleure.

Alors, voter photographe professionnel, vous comprenez, ce n'est pas le meilleur metteur en scène qui soit, ni celui qui fera le meilleur script. La star c'est vous, pas le Hasselblad d'un inconnu !

Prochaines étapes

L'auto-médication avec Doctissimo peut-être, avec LInkedIn, cela ne marche pas ! Ces 25 foutaises ne sont pas 25 astuces, 7 à prendre aujourd'hui, 3 la semaine prochaine et vive l'auto-coaching ! Si vous procédez ainsi, vous allez devoir lutter contre votre intuition qui à chaque fois vous renverra dans la foutaise. Faites le test : demandez un 1er service à quelqu'un aujourd'hui, puis un second demain, puis un 3ème après demain. C'est insupportable ! Vous allez avoir le sentiment d'abuser, de le mettre très mal à l'aise !

Il parait préférable de faire l'inverse : passer en revue vos pratiques, voir avec quoi vous êtes d'accord/pas d'accord et identifier les quick-wins les plus rapides qui vous permettront de vous défaire de vos 3 ou 4 intuitions les plus néfastes. Cela devrait suffire pour avoir des résultats tangibles.

Pour y parvenir, il faudra mobiliser un oeil extérieur (pour vous challenger) car vous vous racontez des bobards en permanence, et vous avez du mal à faire la différence entre les symptômes et les causes. Exemple ? Un prospect qui vous échappe, c'est soit qu' il n'était pas bien qualifié, ou pas décisionnel, ou un point de douleur pas suffisant, ou un point de douleur sur lequel vous n'avez pas assez appuyé, ou un script où vous avez laissé une échappatoire au prospect (fuite à colmater).

La solution ? Soit vous avez un vrai problème (pas assez de clients, impossibilité de trouver un job), et vous êtes prêt à faire des tâches que vous jugez désagréables voir idiotes pour y remédier. Dans ce cas, 15 minutes suffisent pour vous offrir un plan d'action avec résultats tangibles. Il suffit de cliquer sur le lien.

Soit vous n'avez pas de problème, et votre usage LinkedIn vous suffit aujourd'hui, dans ce cas passez votre chemin ! En n'oubliant pas de liker avant de fermer la porte. Certains membres de votre réseau auront peut-être besoin de cet article. Et merci encore pour la visite !

Et vous, quelle est votre stratégie LinkedIn ? Et laquelle de ces foutaises vous a le plus heurté ?

#DocLinDin